Le Mali dont la capitale est Bamako, est un pays enclavé (sans littoral) d'Afrique de l'Ouest. La population malienne est de 19,1 millions d'habitants et on estimait que 67% de sa population avait moins de 25 ans en 2017.

Économie du Mali

Le Mali est l'un des pays les plus pauvres du monde, en effet le pays est classé parmi les pays pauvres très endettés (PPTE) et, à ce titre, le pays a bénéficié de l'annulation de sa dette dans le cadre de l'Initiative PPTE du FMI. Le pays reste dépendant des donateurs internationaux. Selon la Banque Mondiale, 42,7% des maliens vivaient dans une pauvreté extrême en 2017. La pauvreté se concentre dans les zones rurales (90% de tous les pauvres) et dans le sud du pays.

Le pays a entrepris une réforme économique depuis 1988 en signant des accords avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. De 1988 à 1996, le gouvernement malien a réformé les entreprises publiques. Depuis, seize entreprises ont été privatisées, 12 partiellement et 15 liquidées. En 2005, le gouvernement malien a concédé une entreprise de chemin de fer à Savage Corporation et la Société de Télécommunications du Mali (SOTELMA) ainsi que la Cotton Ginning Company (CMDT) devaient être privatisées en 2008.

Entre 1992 et 1995, le Mali a mis en œuvre un programme d’ajustement économique qui a entraîné une croissance économique et une réduction des déséquilibres financiers. Ce programme a amélioré les conditions sociales et économiques du pays et a conduit le Mali à adhérer à l'Organisation Mondiale du Commerce le 31 mai 1995. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté depuis. En 2002, le PIB s’élevait à 3,4 milliards de dollars et passait à 5,8 milliards de dollars 3 ans plus tard en 2005, ce qui correspond à un taux de croissance annuel d’environ 17,6%. Le pays est lié au gouvernement français par un accord signé en 1962 (année de création de la BCEAO, Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest). Aujourd'hui, les sept pays de la BCEAO (y compris le Mali) sont liés à la Banque Centrale Française.

En 1991, avec l’aide de l’Association Internationale de Développement, le Mali a assoupli ses codes miniers, ce qui a suscité un regain d’intérêt et d’investissement étrangers dans l’industrie minière. Depuis, l'or est extrait dans la région Sud et le Mali a la troisième plus grande production d'or en Afrique (après l'Afrique du Sud et le Ghana). L'émergence de l'or en tant que principal produit d'exportation du Mali depuis 1999 a permis d'atténuer certains effets négatifs dû à la crise du coton. Le kaolin, le sel, le phosphate et le calcaire font partie des autres ressources naturelles du pays.

L'industrie clé du Mali est l'agriculture. En effet le coton est la plus grande culture d'exportation du pays et est exporté vers l'ouest à travers le Sénégal et la Côte d'Ivoire. En 2002, 620 000 tonnes de coton ont été produit au Mali, mais le prix du coton a considérablement diminué en 2003. En plus du coton, le Mali produit du riz, du mil, du maïs, des légumes, du tabac et des arbres. 80% des travailleurs maliens travaillent dans l'agriculture et 15% des travailleurs maliens travaillent dans le secteur des services. Les variations saisonnières entraînent un chômage temporaire régulier des ouvriers agricoles.

En 2018, l’économie malienne a continué de bien se comporter, le programme de réformes entrepris ces dernières années ayant contribué à jeter les bases d’une croissance solide. En 2018, la croissance du PIB est restée forte, estimée à 5,1%, en legère baisse par rapport à 5,4% en 2017 (FMI). En 2019 et en 2020, cette diminuation devrait se poursuivre et atteindre à 4.8%.Comme l'a souligné le FMI, la stabilité macroéconomique a été rétablie malgré l'insécurité persistante, la volatilité des prix des produits de base et les conditions météorologiques défavorables.

Les principaux défis auxquels le pays est confronté sont la situation sécuritaire fragile, les infrastructures inadéquates, les contraintes de capacités financières et gouvernementales, la volatilité des prix des produits de base et les conditions climatiques défavorables (sécheresse).

L'Islam au Mali

La constitution malienne prévoit la liberté de religion et n'autorise aucune forme de discrimination ou d'intolérance religieuse de la part du gouvernement ou de particuliers. Il n’existe pas de religion d’État au sens où la constitution définit le pays comme un État laïc et autorise des pratiques religieuses qui ne menacent pas la stabilité sociale et la paix.

L'Islam a été introduit en Afrique de l'Ouest au 11ème siècle et reste la religion prédominante dans une grande partie de la région dont le Mali. On estime que 90% des Maliens sont musulmans (principalement sunnites).

Le plus important des rois du Mali fut Mansa Moussa (1312-1337), qui étendit l'influence du Mali sur les grandes villes du Niger, Tombouctou, Gao et Djenné. Mansa Musa était un fervent musulman qui aurait fait construire de grandes mosquées dans toute la sphère d'influence du Mali. Son pèlerinage chargé d'or à La Mecque en fit un personnage bien connu dans les archives historiques. (D'après une étude du spécialiste des fortunes Celebrity Networth, repris par quasiment tous les journaux sérieux du monde, Kankou Moussa est l'homme le plus riche que la terre ait jamais connu avec une fortune estimée à 400 milliards de dollars US, ce qui est six fois la fortune actuelle de Bill Gates aujourd'hui.)

La Mali abrite la célèbre mosquée de Tombouctou, elle a été construite entre 1325 et 1327 sous le règne du Roi Mansa Moussa à son retour de La Mecque. L'architecte est Abu Ishac es-Saheli. Selon Ibn Khaldun, le roi lui offrit à Saheli envriron 200 kg de poussière d'or pour sa conception et sa construction. La mosquée peut accueillir la prière du vendredi qui rassemble jusqu'à 12 000 fidèles. Elle a été réalisée entièrement en adobe, dans un style architectural soudanais. Elle est constituée de 25 files de piliers. Le nombre important de piliers, nécessaires pour limiter la portée des voûtes, ne permet pas d'avoir une vue d'ensemble de la salle. Une fois par an la population participe à la réfection des enduits extérieurs. La mosquée est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial en Péril depuis 1989 et bénéficie depuis 1996 d'un financement du Fonds du Patrimoine Mondial de l'UNESCO pour un projet intitulé « Sauvegarde des mosquées de Tombouctou ».