En résumé ? L’essentiel à retenir sur le Daghestan, c’est son mélange religieux : 83% de musulmans sunnites (école chaféite) coexistent avec des chrétiens (2,4%), des juifs des montagnes et des adeptes de cultes locaux. Malgré les tensions récentes, cette diversité, marquée par le soufisme (Naqshbandiya, Qadiriya), témoigne d’une histoire spirituelle riche et complexe, où traditions s’entrelacent depuis des siècles.
Vous croyez tout savoir sur la religion au Daghestan ? En vrai, c’est bien plus qu’un simple bastion musulman ! Je vous dévoile ici les clés pour comprendre une mosaïque religieuse unique en Russie : islam soufi, minorités chrétiennes, traces juives… et même des tensions modernes. Vous allez découvrir pourquoi cette région du Caucase cache des alliances étonnantes et des conflits oubliés, avec un détour par la mythique mosquée Juma de Derbent, l’une des plus anciennes du monde. Découvrez aussi le mélange des courants islamiques – sunnites, chiites, et même salafistes – et le renouveau après la chute de l’URSS. Tout y est !
Le Daghestan : bien plus qu’une terre d’islam
Quand on pense au Daghestan, on imagine des montagnes et des traditions guerrières… mais sa religion réserve des surprises. Je vous emmène découvrir une diversité religieuse insoupçonnée, là où l’islam domine mais ne raconte pas toute l’histoire.
Cette république du Caucase russe abrite 83% de musulmans sunnites chafiites, mais aussi des chrétiens (2,4% orthodoxes, 1% confessionnels) et des Juifs des montagnes. Le Daghestan dans ses moindres détails révèle des strates de foi accumulées sur des siècles : l’islam s’y est implanté dès le VIIe siècle à Derbent, remplaçant progressivement le christianisme au XVe.
Aujourd’hui, les 140 000 chrétiens rassemblent orthodoxes, catholiques et protestants, tandis que la communauté juive, réduite après l’exode vers Israël, préserve son héritage. Malgré les tensions récentes, cette coexistence raconte l’ADN unique de la région, où mosquées médiévales et églises reconstruites après l’ère soviétique coexistent.
Comprendre cette mosaïque religieuse, c’est saisir l’identité profonde d’un territoire où foi et traditions façonnent l’âme des 40 peuples qui l’habitent. Prêt à explorer cette complexité ?

L’islam, le cœur battant du Daghestan
Le Daghestan, cette république russe aux multiples cultures, tourne largement autour de l’islam. 83% des habitants revendiquent cette foi, majoritairement sunnites de l’école chaféite. Mais ce n’est pas qu’une question de chiffres… vous allez voir pourquoi !
Une population très majoritairement musulmane
Sur les 3 millions de Daghestanais, 83% se déclarent musulmans selon un sondage de 2012. Ces chiffres masquent une réalité plus profonde :
- Présence massive de l’école juridique chaféite, reconnue pour son équilibre entre tradition et rationalité
- Influence historique de l’islam dans l’éducation et la culture
- 1 670 mosquées recensées dès 1996, soit 1 pour 1 800 habitants
En résumé : l’islam ici n’est pas juste une religion, c’est un pilier identitaire. L’islam a supplanté le christianisme au 15e siècle, avec la mosquée Juma de Derbent (733), l’une des plus anciennes du monde.
Cette école juridique chaféite, qui domine dans la région, s’appuie sur le Coran, la Sunna, le consensus des savants (Ijma) et l’analogie juridique (Qiyas). Elle se distingue par son ouverture à la raison et sa tolérance envers les autres écoles de pensée, ce qui explique bien sa popularité dans ce paysage multiculturel.
Le soufisme : l’âme traditionnelle de l’islam local
Le soufisme, courant mystique de l’islam, imprègne profondément la région. Deux confréries dominent :
- Naqshbandiya : adepte de la méditation silencieuse et de la discipline spirituelle
- Qadiriya : connue pour ses cérémonies de dhikr (invocation) avec danse et musique
Le soufisme n’est pas juste une branche de l’islam au Daghestan, c’est le courant qui a façonné l’histoire et la résistance de ses peuples pendant des siècles.
Après des décennies d’interdiction sous l’URSS, ce courant a connu un renouveau à partir des années 1970. Le soufisme daghestanais se distingue par son rejet de l’agressivité et son interprétation du jihad comme une lutte intérieure pour l’amélioration de soi. La relation entre disciples et maîtres spirituels (cheikhs) reste un pilier de la spiritualité locale.
Sunnites, chiites, salafistes : une cohabitation complexe
Le paysage religieux est nuancé :
- Communauté chiite concentrée à Derbent, liée à l’influence azerbaïdjanaise comme au voisin Azerbaïdjan
- Minorité salafiste divisée entre branche radicale et modérée
Le salafisme a émergé dans les années 1980. La branche radicale, surnommée « wahhabis », a tenté d’établir une « république wahhabite » dans les années 1990, sans succès face à la résistance locale.
Cette tentative a culminé en 1999 avec l’incursion de Chamil Bassaïev et Khattab, présentée comme un « jihad » pour l’indépendance. Contrairement aux attentes, les communautés locales, fortement ancrées dans le soufisme traditionnel, ont rejeté cette tentative radicale.
Entre 800 000 et 1 million de pratiquants soufis coexistent avec ces minorités, sous surveillance russe. La loi de 1999 interdit le « wahhabisme », marquant un équilibre parfois fragile dans cette mosaïque religieuse.
Les tensions entre ces courants ont eu des conséquences dramatiques, comme l’assassinat en 2012 du cheikh soufi Saïd Afandi, figure influente favorable au dialogue avec les salafistes modérés. Cet événement a durci les relations entre l’État et les groupes non alignés sur l’islam officiel.
Une histoire religieuse gravée dans la pierre
L’arrivée de l’islam et l’héritage de Derbent
Retournons 13 siècles en arrière. En 643, les troupes arabes marquent l’arrivée de l’islam au Daghestan, une des premières régions de l’actuelle Russie à l’adopter. La mosquée Juma de Derbent, érigée en 733, reste un témoin unique de cette histoire.
La mosquée Juma de Derbent, construite en 733, n’est pas seulement un trésor du Daghestan ; elle est considérée comme l’une des plus anciennes mosquées du monde.
L’islam s’installe progressivement, remplaçant le christianisme au XVe siècle. Ce n’est pas une révolution brutale, mais une évolution lente des plaines vers les montagnes. Les routes commerciales reliant la mer Caspienne à l’Asie centrale jouent un rôle clé dans sa diffusion, mêlant foi et échanges culturels.
Le christianisme et le judaïsme : une présence effacée
Avant l’islam, le Daghestan comptait des communautés chrétiennes dès l’Antiquité. Des missionnaires byzantins et géorgiens y implantent des rites monophysites, orthodoxes ou catholiques. L’église de Datuna, construite au Xe siècle, est le seul vestige visible de cette époque. Les Juifs des montagnes, parlant le tati, s’établissent sur la côte caspienne dès l’époque antique. Leur culture prospère jusqu’à leur exode massif vers Israël et les États-Unis après 1991.
L’ère soviétique achève leur visibilité : églises détruites, cultes interdits. La cathédrale Notre-Dame du Signe à Khassaviour, aujourd’hui la plus grande du Caucase du Nord, ne revient à la lumière qu’en 1990. En 2023, des attaques antisémites rappellent que la coexistence reste fragile.
La parenthèse soviétique et le renouveau post-1991
L’URSS impose un silence religieux. Mosquées, églises, synagogues ferment. Mais en 1991, la renaissance est spectaculaire :
- 1 670 mosquées en 1996
- 670 maktabs (écoles coraniques)
Aujourd’hui, l’islam domine (83%), mais le Daghestan reste une mosaïque vivante. Les ordres soufis Naqshbandiya et Qadiriya refont surface après leur répression soviétique. Même si les tensions post-URSS voient émerger des courants radicaux, la région incarne une diversité religieuse ancrée dans l’histoire. Cette coexistence, parfois tendue, révèle une vérité simple : au Daghestan, les croyances ont toujours su traverser les siècles, la pierre et les conflits.
Le Daghestan, une mosaïque de croyances
Vous pensez que l’islam domine seul au Daghestan ? Détrompez-vous ! La région abrite une diversité religieuse surprenante. Suivez le guide 👇
Le christianisme, une présence millénaire
Le christianisme ? Une religion ancrée dans les montagnes du Daghestan depuis les premiers siècles. Aujourd’hui, il représente 3,4 % de la population (2,4 % d’orthodoxes russes + 1 % de chrétiens non confessionnels).
Autrefois majoritaire, il a décliné face à l’islam au XVᵉ siècle. Mais l’histoire a tourné à son avantage en 1813, après l’annexion à l’Empire russe. Des cosaques, Géorgiens et Arméniens ont repeuplé la région, relayés par des protestants (baptistes, pentecôtistes) et mennonites allemands.
- L’Église orthodoxe russe (majoritaire)
- Des communautés protestantes (baptistes, pentecôtistes)
- Des traces historiques des églises arménienne et catholique
La Cathédrale Notre-Dame du Signe à Khassaviourt, fierté du Caucase, en témoigne : c’est la plus grande église orthodoxe de la région.
Les juifs des montagnes et les autres affiliations
Les Juifs des montagnes, parlant le tati (dialecte perse), ont marqué l’histoire locale. Leur présence remonte au IIIᵉ siècle, avec une communauté florissante à Derbent. Mais après 1991, la majorité a émigré en Israël et aux États-Unis. Résultat ? Une communauté inférieure à 1 % de la population aujourd’hui.
| Croyance / Affiliation | Pourcentage de la population | Notes clés |
|---|---|---|
| Islam | 83 % | Majoritairement sunnite (école chaféite), forte tradition soufie |
| Église orthodoxe russe | 2,4 % | Principalement parmi la population d’origine russe |
| Chrétiens (autres) | 1 % | Dénominations diverses, incluant des protestants |
| Religions populaires caucasiennes | 2 % | Croyances indigènes et traditions pré-islamiques |
| Spirituel mais non religieux | 9 % | Une part significative se définit en dehors des institutions |
| Athéisme | 2 % | Héritage de la période soviétique |
| Judaïsme | < 1 % | Communauté historique des Juifs des montagnes, aujourd’hui très réduite |
En résumé, le Daghestan n’est pas qu’une terre musulmane. Entre islam sunnite, christianisme millénaire et judaïsme ancestral, la région incarne une coexistence fragile mais réelle. Une leçon d’histoire à ne pas manquer 🤝
Alors, ça se vit comment la religion au quotidien ?
Entre traditions et défis modernes
La religion rythme la vie sociale au Daghestan, avec l’islam sunnite dominant. Les mosquées, les fêtes religieuses et les codes sociaux imprègnent le quotidien.
L’influence de l’islam se voit partout :
- Dans la cuisine, avec la généralisation de la nourriture halal. Exemple : le restaurant Hayal à Makhatchkala propose des plats européens et grillés en version halal.
- Dans les codes sociaux, mêlant traditions caucasiennes et préceptes religieux.
- Dans le paysage, avec les nombreuses mosquées, dont la mosquée Juma de Derbent (733 apr. J.-C.), l’une des plus anciennes du monde.
La coexistence religieuse est une réalité historique, mais elle est parfois mise à l’épreuve. Si les communautés chrétiennes (2,4% de l’église orthodoxe russe, 1% non confessionnels) et juives (Juifs des Montagnes) ont coexisté durant des siècles, les tensions récentes, comme les attaques de 2023 et 2024, montrent des frictions. Ces événements rappellent que l’équilibre est fragile, malgré une histoire de tolérance.
Ce qu’il faut retenir
En bref, la religion au Daghestan, c’est avant tout un islam sunnite profondément marqué par le soufisme (83% de la population). Mais c’est aussi une terre de coexistence historique avec des communautés chrétiennes (environ 140 000 fidèles) et juives (Juifs des Montagnes). Cette complexité, héritée de siècles d’échanges et de conflits, rend le Daghestan unique. Un paysage spirituel aussi impressionnant que ses montagnes !
Le Daghestan, c’est d’abord un islam sunnite (83 %) marqué par le soufisme (Naqshbandiya, Qadiriya), mais aussi une mosaïque héritée de siècles. Malgré des tensions récentes, sa diversité religieuse — avec chrétiens, juifs des montagnes et traditions locales — reste une richesse, alliant histoire et spiritualité aussi anciennes que ses montagnes.
FAQ
Ça remonte à l’histoire, et pas qu’un peu ! Déjà en 643, les Arabes ont conquis la région, surtout Derbent, qui est devenue un bastion de l’islam. Ensuite, l’Islam s’est répandu petit à petit dans les montagnes grâce aux soufis. Aujourd’hui, 83% de la population est musulmane, majoritairement sunnite de l’école chaféite. En gros, c’est une histoire de siècles, de conquêtes et de traditions spirituelles bien ancrées.
Oui, mais pas vraiment comme vous l’imaginiez. Le Daghestan est une république autonome au sein de la Russie, située dans le Caucase du Nord. C’est un peu comme un morceau de Russie, mais avec sa propre identité culturelle et religieuse. Sa capitale, Makhatchkala, est un melting-pot, et les lois russes s’y appliquent, mais la culture locale reste très présente.
Russophone, mais pas que ! Le russe est la langue officielle, logique puisque c’est une république russe. Mais là où c’est marrant, c’est qu’il y a des dizaines de langues locales, comme l’avar, le darguine, le lezguine, et j’en passe. Un vrai Babel moderne ! Et pour ceux qui souhaitent s’intégrer, le russe reste incontournable, mais les langues locales, c’est la touche locale.
Pas du tout, et voilà pourquoi ! Les Daghestanais appartiennent à des groupes ethniques variés : Avars, Dargins, Lezguins, et bien d’autres. Pas de doute, c’est une mosaïque humaine, pas un mélange arabe. Bien sûr, l’islam a apporté une influence arabe, mais niveau origines, c’est plutôt local. Les Arabes, eux, sont restés dans l’histoire, pas dans les gènes.
Un max ! En gros, les non-arabes musulmans, il y en a des tonnes. Regardez ça :
- Turquie (sunite, école hanéfite)
- Iran (chiite, majoritaire)
- Indonésie (sunite, chaféite)
- Pakistan (sunite, mix d’écoles)
- Bangladesh (sunite, prédominance hanéfite)
- Malaisie (sunite, chaféite)
Et j’en oublie sûrement, mais là, vous avez le top !
En termes simples, on dit « non-musulmans ». Mais dans le vocabulaire islamique, on parle aussi de « kafirs » (incrédules) ou encore de « gens du Livre » pour les chrétiens et juifs. C’est un peu technique, mais en gros, c’est une question de contexte. Dans les textes religieux, les termes varient, mais dans la vie de tous les jours, « non-musulman », c’est bien aussi.
En résumé, c’est un mélange de local et de national. Le Daghestan est dirigé par un chef nommé par le Kremlin, actuellement Sergueï Melikov. C’est le même système que d’autres républiques russes : élections locales, mais le pouvoir reste centralisé. En gros, c’est un peu comme un maire élu, mais avec un patron bien présent à Moscou. La donne politique, c’est du russe, mais avec une sauce locale.
Il y a eu plusieurs noms, mais le principal c’est la « RSS kazakhe » (République socialiste soviétique kazakhe) pendant l’ère soviétique. Avant ça, c’était le Khanat kazakh, divisé en petits territoires. Un peu comme un jeu de chaises musicales politiques. Le nom actuel date de 1991, après l’indépendance de l’URSS. En gros, c’est un pays qui a changé de look plusieurs fois.
Les deux sont dans le Caucase, mais là s’arrêtent les similitudes. Voici le topo :
- Éthnies : Le Daghestan, c’est un véritable arc-en-ciel avec plus de 30 groupes. La Tchétchénie est majoritairement tchétchène.
- Religion : Les deux sont musulmans, mais au Daghestan, le soufisme domine. En Tchétchénie, le salafisme a pris de plus en plus d’importance.
- Culture : Le Daghestan a une histoire liée à la Perse et à l’Empire byzantin. La Tchétchénie a des racines propres, avec des traditions guerrières marquées.
- Politique : Le Daghestan est plus intégré à la Russie, tandis que la Tchétchénie a connu des conflits armés pour l’indépendance.
En bref, deux frères du Caucase, mais pas du même tempérament.





