Erevan, capitale Arménie : trésors millénaires

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Vue panoramique de la place de la République à Erevan, capitale de l’Arménie, avec ses bâtiments emblématiques, ses fontaines et ses espaces verts.

Vous cherchez à tout savoir sur la capitale Arménie ? Erevan, joyau du Caucase, incarne l’histoire, la culture et l’âme d’un pays aux racines millénaires. Entre monuments soviétiques, trésors anciens et paysages à couper le souffle, cette ville dévoile ses secrets. Prêts à explorer ses ruelles, ses musées et ses symboles nationaux ?

SOMMAIRE

Place de la République : Centre névralgique d'Erevan

La Place de la République incarne le cœur politique d’Erevan, capitale de l’Arménie. Conçue par Alexandre Tamanian en 1924, son architecture néo-arménienne symbolise l’identité du pays. Elle abrite des bâtiments gouvernementaux, reflétant l’histoire nationale.

La place accueille le Palais du gouvernement, la Résidence du Premier ministre et le musée d’Histoire. Ces bâtiments en tuf rose et ocre arborent un style néoclassique mêlant tradition arménienne et influences soviétiques.

  • Spectacles de fontaines musicales estivales
  • Célébrations du Nouvel An et de la fête nationale
  • Rassemblements culturels et artistiques
  • Manifestations historiques (1988, 2024)
  • Événements publics et festivités

 

La place incarne la démocratie arménienne. En 1988, un million de personnes y manifestent pour le Haut-Karabagh. En 2024, des rassemblements contre le gouvernement y ont lieu. Elle reste le symbole du pouvoir du peuple arménien.

Visitez la place en été pour les fontaines dansantes ou en décembre pour les illuminations de Noël. Son architecture en tuf rose se visite à pied. Les attractions proches incluent le Matenadaran et la Galerie nationale. Elle est accessible à pied depuis le centre-ville.

Cascade d'Erevan : Monument artistique majestueux

La Cascade d’Erevan est un monument architectural unique dans le centre-ville d’Erevan. Composée de 572 marches sur 302 mètres, elle relie le centre ville au parc de la Victoire. Ce projet initié par Alexandre Tamanian en 1924 s’achève en 2009.

Conçue dans les années 1970, la Cascade incarne l’ambition soviétique. Les travaux s’interrompent après le séisme de 1988 et la chute de l’URSS. Revitalisée en 2002, la structure abrite aujourd’hui le Centre Cafesjian pour les arts.

Le musée Cafesjian expose plus de 5 000 œuvres d’art contemporain. Créé par un philanthrope arménien-américain, le centre présente des pièces de Fernando Botero et Grigor Khanjyan. Gerard Cafesjian a investi 128 millions de dollars dans ce projet culturel.

Depuis le sommet, admirez Erevan et le mont Ararat à l’horizon. Pour les Arméniens, ce volcan éteint symbolise leur histoire millénaire. Visible à 5 137 mètres d’altitude, il orne de nombreuses œuvres artistiques et le drapeau arménien.

Matenadaran : Trésor des manuscrits anciens

Le Matenadaran, ou Institut Mesrop Machtots des manuscrits anciens, est un musée et centre de recherche à Erevan. Il conserve environ 23 000 manuscrits et documents. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est le plus grand dépôt de manuscrits arméniens.

La collection comprend 17 000 manuscrits et 300 000 archives. Parmi eux, des traductions arméniennes d’œuvres antiques perdues comme la Chronique d’Eusèbe de Césarée. On y trouve aussi des manuscrits enluminés du XVe siècle.

Le Matenadaran préserve 10 000 manuscrits arméniens, soit un tiers des manuscrits ornementés mondiaux. Ces textes reflètent l’histoire, la langue et la foi chrétienne du peuple arménien. Son rôle dans la sauvegarde de l’identité nationale est central.

Le bâtiment actuel, érigé en 1959, domine Erevan. Sa façade accueille les statues de Mesrop Machtots, créateur de l’alphabet arménien, et de son disciple Korioun. Ces figures symbolisent l’héritage intellectuel et spirituel du pays.

  • Manuscrits en arménien, grec, latin, arabe, persan, syriaque, hébreu
  • Traductions d’œuvres antiques introuvables ailleurs
  • Documents du Ve au XXe siècle
  • Enluminures médiévales uniques
  • Archives liées au génocide arménien

Le Matenadaran incarne la mémoire de l’Arménie. Ses manuscrits, comme le drapeau national, reflètent l’âme du pays. Enseignants, chercheurs et visiteurs y découvrent 2800 ans d’histoire.

Tsitsernakaberd : Mémorial du génocide arménien

Le mémorial de Tsitsernakaberd à Erevan honore les 1,5 million de victimes du génocide arménien. Érigé en 1967 pour le 50e anniversaire de la tragédie, il comprend une stèle de 44 mètres de haut, un mur des noms et douze stèles en cercle.

La stèle de granite, divisée en deux parties, symbolise l’Arménie orientale et occidentale. Les douze stèles inclinées représentent les provinces perdues. Une flamme éternelle brûle au centre. Le mur de 100 mètres liste les villages arméniens de l’Empire ottoman.

Le musée souterrain ouvre en 1995. Ses 1000 m² d’exposition présentent des photos, documents internationaux et témoignages. Il accueille 170 personnes dans sa salle Komitas. Des visites guidées multilingues expliquent l’histoire tragique.

Le 24 avril est jour férié en Arménie. Des centaines de milliers de personnes défilent jusqu’au mémorial. Des cérémonies ont lieu dans la diaspora. Malgré le non-reconnaissance turque, le lieu préserve la mémoire collective des Arméniens.

Opéra d'Erevan : Centre culturel prestigieux

L’Opéra d’Erevan s’élève dans le centre-ville depuis 1933. Officiellement dénommé Théâtre national académique d’opéra et de ballet Alexandre Spendarian, il accueille la salle Aram Khatchatourian. Son inauguration marque l’émergence culturelle de la capitale arménienne.

Conçu par Alexandre Tamanian, l’édifice incarne l’architecture soviétique et l’art arménien inspire ses arcs et colonnes. Bâti en tuf rose, il s’intègre au tissu urbain complexe selon les principes « nationaux dans la forme, socialistes dans le fond ». Son dôme central domine le paysage érévanais.

Le théâtre présente opéras, ballets classiques et concerts symphoniques. Des artistes comme Arto Mkrtchyan et Martiros Sarian s’y produisent. L’opéra accueille aussi la Biennale d’Erevan, événement artistique majeur. Des expositions contemporaines attirent régulièrement plus de 300 spectateurs.

Le parc environnant devient lieu de détente pour les habitants. Des cafés comme Koziryok, Mokka ou Thomas Twining entourent le quartier. Les rues adjacentes offrent des terrasses animées. Le théâtre reste un point de repère culturel et social dans la vie quotidienne d’Erevan.

Musée Erebouni : Témoignage de l'Erevan antique

Le Musée Erebouni se trouve sur les vestiges d’une ancienne forteresse urartéenne. Fondée en 782 av. J.-C. par le roi Argishti Ier, cette forteresse est le plus ancien témoignage de l’occupation humaine à Erevan. Le site rappelle que la ville existe depuis plus de 2800 ans.

La forteresse d’Erebouni est érigée sur une colline stratégique en 782 av. J.-C. Le roi Argishti Ier y construit un centre militaire et religieux. Les fouilles archéologiques débutent au XXe siècle, révélant des inscriptions cunéiformes et des fresques murales.

Voici les principaux artefacts et découvertes de l’époque urartéenne exposés au musée Erebouni :

  • Coupes urartéennes
  • Jarres urartéennes
  • Bracelets en bronze urartéens
  • Colliers d’agate urartéens
  • Dalle avec inscription cunéiforme du roi Argishti I
  • Fresques murales représentant des scènes de chasse
  • Fresques murales représentant des scènes d’agriculture
  • Fresques murales avec des motifs géométriques
  • Vestiges du temple du dieu Haldi
  • Vestiges du temple Soussi
  • Mosaïques

Le musée se situe sur l’un des plus anciens sites d’Arménie. Les fouilles montrent que la région accueille des civilisations depuis le néolithique. Les découvertes aident à comprendre l’histoire du Caucase et les échanges entre les peuples anciens.

Cathédrale Saint-Grégoire : Symbole religieux monumental

La cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur ouvre en 2001. Elle célèbre le 1700e anniversaire du christianisme en Arménie. Érigée dans le parc circulaire d’Erevan, elle accueille des cérémonies religieuses majeures. Ce lieu est accessible gratuitement aux fidèles et visiteurs.

La cathédrale mesure 54 mètres de haut. Son architecture s’inspire des églises arméniennes traditionnelles. Les matériaux locaux et le tuf rose caractéristiques ornent le bâtiment. Son dôme central domine le paysage urbain d’Erevan. Elle accueille jusqu’à 1 700 fidèles simultanément.

Saint Grégoire convertit le roi Tiridate IV au IVe siècle. Ce miracle fonde l’Église apostolique arménienne. Le saint guérit le roi après avoir été emprisonné. L’Arménie devient premier État chrétien du monde. Aujourd’hui, 92% de la population suit cette foi.

La cathédrale accueille cérémonies religieuses et mariages. Des offices quotidiens y sont célébrés. Les grandes fêtes comme la Pâque arménienne attirent des foules. Elle sert de lieu de rassemblement spirituel et culturel pour les Arméniens. Des événements caritatifs s’y déroulent régulièrement.

  • 1 700 sièges disponibles
  • 54 mètres de hauteur
  • 48 colonnes dans le péristyle
  • 6 dômes secondaires
  • 1 dôme principal
  • 1 grande nef centrale
  • 3 églises dans le complexe
  • 1 beffroi avec 5 cloches
  • 1 cour circulaire sacrée
  • 1 autel principal en marbre

Vernissage : Marché d'art et d'artisanat arménien

Le Vernissage Market anime les berges de la rivière Hrazdan à Erevan. Ce marché en plein air rassemble des centaines d’exposants. Ils proposent antiquités, œuvres d’art, bijoux et souvenirs. Site incontournable pour découvrir l’artisanat arménien, il attire autant les touristes que les habitants.

Les étals regorgent de tapis arméniens tissés à la main. On y trouve aussi céramiques, miniatures en pierre et bijoux en or. Les vendeurs partagent l’histoire de leurs créations. Les prix varient selon les pièces, mais la négociation reste possible sur certains articles.

  • Tapis traditionnels arméniens
  • Bijoux en or et argent
  • Miniatures en porphyre rouge
  • Céramiques décoratives
  • Épices locales et thés
  • Photographies anciennes d’Erevan
  • Statuettes en bronze
  • Livres d’art arménien

 

Privilégiez le week-end pour visiter. Les collectionneurs y trouvent des pièces rares. Portez des chaussures confortables : le marché s’étend sur plusieurs hectares. Les prix indiqués sont souvent négociables, surtout hors saison touristique.

Ce marché incarne l’âme créative d’Erevan, capitale armenienne. Il reflète l’héritage artistique du pays. Des artisans y transmettent savoir-faire ancestral et modernité. Son ambiance colorée en fait un lieu de rencontre entre passé et présent.

Erevan, capitale de l’Arménie moderne, incarne 2800 ans d’histoire. Ses monuments, de la Place de la République au Matenadaran, racontent une culture millénaire. Préparez votre voyage, chaque pas dans ses rues révèle une identité unique, tradition et modernité.

FAQ

Quelle est la religion dominante en Arménie ?

La religion dominante en Arménie est le christianisme, plus précisément l’Église apostolique arménienne. Elle représente la grosse majorité de la population. L’Arménie a été le premier État à adopter le christianisme comme religion officielle en 301.

Bien que l’Église apostolique arménienne soit prédominante, d’autres communautés chrétiennes existent également. La Constitution arménienne de 2005 reconnaît la liberté de culte tout en séparant l’Église apostolique arménienne de l’État.

Pourquoi les gens quittent-ils l'Arménie ?

Les raisons pour lesquelles les gens quittent l’Arménie sont multiples, allant de facteurs historiques à des difficultés socio-économiques. La diaspora arménienne a pris de l’ampleur après le génocide arménien de 1915-1916, lorsque de nombreux Arméniens ont fui l’Empire ottoman.

Plus récemment, la crise économique et sociale persistante, ainsi que les violences politiques, le manque de démocratie et la corruption massive, ont incité de nombreux Arméniens à quitter le pays. Les troubles régionaux, comme la guerre civile en Syrie, ont également contribué à l’émigration.

Quelle est l'ancienne capitale de l'Arménie ?

Plusieurs villes ont été d’anciennes capitales de l’Arménie au cours de son histoire. Parmi celles-ci, on peut citer Ani, surnommée la ville « des mille et une églises ». Elle fut la capitale du royaume arménien des Bagratides entre le Xe et le XIIIe siècle.

D’autres anciennes capitales incluent Armavir, Artaxata, Bagaran, Dvin, Echmiadzin, Ervandachat, Shirakavan, Tigranakert et Van. Chacune de ces villes a joué un rôle important dans l’histoire de l’Arménie.

Quel est l'ancien nom de l'Arménie ?

Les Arméniens se nomment eux-mêmes « Hay » (au pluriel « Hayer »), nom que la légende relie au héros éponyme Haïk. « Arménie » s’écrit « Hayastan » en arménien et se prononce Haïastan. Le mot « Arménie » proviendrait de l’araméen et signifierait probablement « Haut pays« .

Avant l’établissement de l’Arménie, la région était connue sous le nom d’Urartu. L’arrivée des Armens, peuple indo-européen, marque la constitution de la satrapie d’Arménie au VIe siècle av. J.-C.

L'Arménie est-elle un pays arabe ?

Non, l’Arménie n’est pas un pays arabe. C’est un État-nation unitaire, démocratique situé dans la région du Petit Caucase, en Asie occidentale. L’Arménie possède des frontières terrestres avec la Turquie, la Géorgie, l’Azerbaïdjan et l’Iran.

L’Arménie est considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement partie de l’Europe. C’est un pays avec un riche patrimoine culturel et une identité nationale forte marquée par le christianisme. La langue officielle est l’arménien.