Le Liban est un pays d'Asie Occidentale bordé par la mer Méditerranée et situé au Moyen-Orient. Avec seulement 10 452 km2, il s'agit du plus petit État souverain reconnu sur le continent asiatique. Sa capitale est Beyrouth.
Économie du Liban
L'économie libanaise suit un modèle de "laissez-faire". La plupart de l'économie est dollarisée et le pays n'a aucune restriction sur le mouvement des capitaux à travers ses frontières. L'intervention du gouvernement libanais dans le commerce extérieur est minime.
L'économie libanaise a connu une expansion importante après la guerre de 2006, avec une croissance moyenne de 9,1% entre 2007 et 2010. Cependant la crise syrienne a considérablement affecté la situation économique et financière du Liban. La pression démographique imposée par les réfugiés syriens vivant actuellement au Liban a entraîné une concurrence sur le marché du travail. En conséquence, le chômage a doublé en trois ans, atteignant 20% en 2014. Une perte de 14% des salaires concernant le salaire des travailleurs moins qualifiés a également été enregistrée. Les contraintes financières se sont également fait sentir : le taux de pauvreté a augmenté avec 170 000 libanais tombant sous le seuil de pauvreté. Entre 2012 et 2014, les dépenses publiques ont augmenté de 1 milliard de dollars et les pertes se sont élevées à 7,5 milliards de dollars. Les dépenses liées uniquement aux réfugiés syriens ont été estimées par la Banque Centrale du Liban à 4,5 milliards de dollars par an. En 2018, la taille du PIB était estimée à 54,1 milliards de dollars. À noter aussi que le Liban a un niveau d'endettement public très élevé (le coût de la guerre (de 2006) et de la reconstruction du pays) et d'importants besoins de financement extérieur.
La population citadine du Liban (essentiellement de Beyrouth) est connue pour son entreprise commerciale. L'émigration a créé des "réseaux commerciaux" libanais à travers le monde. Les envois de fonds des libanais à l'étranger totalisent 8,2 milliards de dollars par an et représentent un cinquième de l'économie du pays. Le Liban a la plus grande proportion de main-d'œuvre qualifiée parmi les états arabes.
Près de 65% de la main-d'œuvre libanaise occupe un emploi dans le secteur des services. En conséquence, la contribution au PIB représente environ 67,3% du PIB libanais annuel. Cependant, la dépendance à l'égard des secteurs du tourisme et des banques rend l'économie vulnérable à l'instabilité politique. Malgré sa dette publique importante, le Liban a échappé à la crise économique de 2008 principalement grâce aux grosses liquidités des banques libanaises et à l'interdiction de la spéculation dans les banques commerciales libanaises. En effet les banques étaient jugées saines, et peu affectées par des produits toxiques. La diaspora libanaise a joué aussi un rôle majeur grâce à l'afflux de ses capitaux rapatriés pour échapper à la crise, et ce après les avoir placés à l'étranger lors de la situation instable au Liban. Le pays du cèdre était l'un des sept seuls pays au monde où la valeur des marchés boursiers a augmenté en 2008.
L'industrie au Liban représente environ 26% de la population active libanaise et est principalement limitée à de petites et moyennes entreprises, c'est le deuxième secteur en termes de contribution au PIB, avec 21% du PIB du Liban.
Le secteur agricole quant à lui emploie 12% de la main-d'œuvre totale. L'agriculture a contribué à 5,9% du PIB du pays en 2011. La proportion de terres cultivables au Liban est la plus élevée du monde arabe. Les principaux produits comprennent la pomme, la pêche, l'orange et le citron.
Du pétrole a récemment été découvert à l'intérieur des terres et dans les fonds marins entre le Liban, Chypre, Israël et l'Égypte et des pourparlers sont en cours entre Chypre et l'Égypte pour parvenir à un accord concernant l'exploration de ces ressources. Le fond marin séparant le Liban et Chypre contiendrait des quantités importantes de pétrole brut et de gaz naturel. Le 10 mai 2013, le ministre libanais de l'énergie et de l'eau a confirméé que les images sismiques des fonds marins libanais faisaient l'objet d'une preuve de leur contenu et que l'inspection préliminaire des résultats a montré, avec plus de 50% de probabilité, que 10% de la zone économique exclusive du Liban contenait jusqu'à 660 millions de barils de pétrole et jusqu'à 30 × 1012 pieds cubes de gaz.
Le secteur du tourisme au Liban
L'industrie du tourisme représente environ 10% du PIB. En janvier 2010, le Ministère du tourisme a annoncé que 1 851 081 touristes avaient visité le Liban en 2009, soit une augmentation de 39% par rapport à 2008. Les arrivées de touristes ont atteint deux millions en 2010, mais ont chuté de 37% pour les 10 premiers mois de 2012, une baisse provoquée par la guerre en Syrie voisine. L'Arabie Saoudite, la Jordanie et le Japon sont les trois pays d'origine les plus populaires des touristes étrangers au Liban. L'afflux récent de touristes japonais a provoqué l'augmentation de la popularité de la cuisine japonaise au Liban.
L'Islam au Liban
L'islam au Liban est suivi par près de 60% de la population incluant les sunnites qui représentent environ 27,4%, les chiites qui représentent 26,8% suivis des alaouites et des ismaéliens. Bien qu'ils ne soient pas traditionnellement considérés comme musulmans, les druzes représentent 5,6% de la population totale du pays et occupent des sièges au Parlement Libananais, en effet au Liban la communauté druze est désignée comme l'une des cinq communautés musulmanes libanaises (sunnites, chiites, druzes, alaouites et ismaéliens).
Les chiites sont concentrés au Sud et au Nord-Est de la Bekaa, tandis que les plupart des sunnites sont à Beyrouth et au Nord. Les chrétiens sont éparpillés un peu partout au Liban, alors que les Druzes se partagent le Chouf avec les chrétiens, vers Beit-ed-Dine.