Le Royaume-Uni est une démocratie parlementaire unitaire et une monarchie constitutionnelle qui comprend l'Angleterre, l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord. Leurs capitales sont respectivement Londres, Edimbourg, Cardiff et Belfast.
Économie du Royaume-Uni
Sixième économie mondiale, l’économie britannique a ralenti depuis le référendum de 2016 sur la sortie de l'Union européenne (Brexit), et s’est même contractée au cours du second trimestre de 2019. Le PIB du Royaume-Uni n’a augmenté que de 1,2% en 2019, contre 1,4% en 2018 (FMI). Selon les prévisions du FMI, la croissance devrait se stabiliser à 1,4% en 2020 et 1,5% en 2021, sous réserve de la conclusion d'un vaste accord de libre-échange (ALE) avec l'Union Européenne et d'un bon déroulement de la période de transition post-Brexit.
L'économie britannique a continué de ralentir en 2019 et devrait rester faible 2020 en raison de l'incertitude persistante liée au Brexit. Depuis 2018, l'investissement des entreprises a diminué, la consommation a été freinée par la faible croissance du revenu réel et la dette publique est restée à un niveau élevé (supérieur à 85% du PIB). Cependant, grâce à un assainissement budgétaire soutenu, le déficit public est passé sous la barre des 2% du PIB pour la première fois en 15 ans et l'inflation (1,8%) diminue. Les autorités gouvernementales se concentrent sur les travaux de préparation au Brexit, qui impliquent d'importants changements administratifs et législatifs. Une des priorités sera notamment de conclure un accord de libre échange avec l’Union Européenne, et de nombreux analystes jugent le délai de fin 2020 irréaliste. Une stratégie globale est en cours pour accroître la productivité, basée sur le soutien aux investissements dans le capital physique et humain. Le manifeste du parti conservateur met surtout l’accent sur la réalisation du Brexit (« get Brexit done ») et comporte peu de détails en terme de politique économique.
Le secteur tertiaire du Royaume-Uni est dominé par les services financiers, en particulier dans les domaines de la banque et de l'assurance. Londres est le plus grand centre financier du monde, en particulier grâce à la Bourse de Londres.
Le tourisme représente une part majeure de l'économie britannique : avec plus de vingt-sept millions de touristes par an, le Royaume-Uni est la sixième destination touristique mondiale.
Le secteur agricole représente lui seulement 0,9 % du PIB. À cause du climat, l'agriculture ne couvre que la moitié des besoins alimentaires et est éclaboussée par des scandales (vache folle, fièvre aphteuse). Les principales cultures du territoire sont celle du blé, de la betterave à sucre, de la pomme de terre et de l'orge. Au niveau de l'élevage, les principaux au Royaume-Uni sont les élevages bovins, l'élevage du mouton, du porc et de la volaille. Fait intéressant en marge de l'élevage de la volaille qui est de quelques millions de têtes, celui de la dinde (du dindon) représente un élevage important avec 22 millions de têtes chaque année.
Le Royaume-Uni possède d'importantes richesses énergétiques : charbon, gaz, pétrole, etc., bien que ces deux dernières soient en diminution. La production d'énergie primaire est responsable de 10 % du PIB britannique, une part bien plus importante que la majorité des pays industrialisés.
Malgré la modération de la croissance, le taux d'emploi a atteint des sommets historiques. Le chômage est estimé à 3,8% de la population active selon le FMI. Cependant, la création d'emplois a été caractérisée par la précarité, le gel des salaires et l'expansion du travail à temps partiel. Le chômage est toujours présent chez les jeunes demandeurs d'emploi. On estime qu'une personne de moins de 24 ans sur cinq est au chômage. Les résultats macro-économiques relativement solides du Royaume-Uni cachent des faiblesses et des situations d'inégalité. Ainsi, comme l'a souligné le FMI, le renforcement du capital humain est une priorité essentielle. Les efforts du gouvernement pour investir dans les infrastructures, accroître l’offre de logements et accroître la participation des femmes au marché du travail aideront également à soutenir une croissance plus durable et plus inclusive.
Entre 2007 et 2015, le Royaume-Uni a enregistré la plus forte baisse des salaires réels (ajustée en fonction de l'inflation) de tous les pays avancés, à égalité avec la Grèce (- 10,4 %). Le Royaume-Uni connait les inégalités de revenus les plus élevées des pays de l’OCDE et les disparités régionales les plus fortes d’Europe.
L'Islam au Royaume-Uni
Selon le recensement de 2011, les habitants du Royaume-Uni se déclaraient à 59,5 % chrétiens, 25,7 % sans religion, 4,4 % musulmans, 1,3 % hindous, 0,7 % sikhs, 0,4 % juifs et 0,4 % bouddhistes.
L'Islam au Royaume-Uni est la deuxième religion la plus répandue sur ce territoire selon les résultats du recensement national publié en janvier 2016, établissant la population musulmane britannique à 3 114 992 individus. 3 046 607 vivent en Angleterre ou au Pays de Galles. Plus de 50 % des 3 114 992 de musulmans britanniques sont nés en dehors du Royaume-Uni.
La présence de musulmans dans le pays est en grande partie dû depuis les années 1980 aux vagues migratoires en provenances d'Inde, du Pakistan, du Bangladesh, et plus récemment des pays d'Afrique Subsaharienne, comme le Nigeria. La majorité des musulmans du Royaume appartient au courant sunnite.
Pourcentage de musulmans dans quelques villes du Royaume-Uni (recensement de 2011) : Bradford : 24,7 %, Birmingham : 21,8 %, Manchester : 15,8 %, Londres : 12,4 %, Sheffield : 7,7 %, Cardiff : 6,8 %, Leeds : 5,4 %, Bristol : 5,1 %, Liverpool : 3,3 %, Wakefield : 2,0 %. Voici quelques chiffres issus du recensement de 2016 : Tower Hamlets : 45,6 %, Newham : 40,8 %, Blackburn : 29,1 %, Slough : 26 %, Luton : 25,7 %.